Petit passage en ville

Le vieux taxi à la new-yorkaise lui fait faire une petite visite guidée de la ville, contre petite rémunération. C'était largement plus que tout ce que ce pauvre afro-amériquain aurait pu se faire durant toute sa soirée... Et la voiture était trop nulle pour qu'il la vole. Le pire dans tout cela, c'est que Paul ne ressentait même pas la soif, lui laissant toute la nuit pour en apprendre plus. Il y avait encore quelques passants sur les trottoirs, l'un d'eux lui jeta, à son passage, un regard de tueur assoifé de sang, un Lycan, à n'en pas douter, qui avait ressenti sa présence. Ses méninges marchèrent quelques instants, le temps qu'il en vienne à se demander si un lycan assez puissant pour le remarquer incognito, et donc largement capable de se métamorphoser à volonté, en reste à l'intimidation. Ceux qu'il avait croisé étaient un peu plus ... impulsifs.

Chauffeur - Sinon, m'sieur, vous chercher kk' chose en particulier ?

C'était fou comme l'argent pouvait rendre aimable certaines personnes....

Paul - Un appartement relativement correct où je pourrais rester quelques temps, histoire de me trouver un endroit où pieuter plus longtemps.

Chauffeur - Les cités.. Pas trop cher, et quelques uns sont relativement corrects. Enfin, les gens là-bas, c'est pas mal juste de la racaille !

Paul - C'est pas un problème.. Vous m'y emmenez ?

Chauffeur - C'est vous le client.

Paul - Merci.
Vers post#1

Post#2

Vers post#3

A14

*Linkin Park - « In the End »*

--> Suite de la station de métro

Ambre – Au fait, en parlant de recrutement de femme… Alors ça y est, tu t’es lancé, tu en as pris une… Une femme goule…

Rafaël – Ahh, où tu peux avoir appris ça, toi ?

Ambre – J’ai mes sources… Est-ce qu’elle est meilleure que moi ?

§ Il sourit. Oui, parfaitement, une lycane, ça peut se montrer jalouse. §

Rafaël – Personne n’est meilleure que toi, tu le sais.

§ Je ne trouve rien à répondre à ça. On marche tranquillement, à contre courant de la foule. A cette heure du soir, les gens pressés rentrent chez eux. Ils nous regardent de travers, avec des sourires. Je sais ce qu’ils pensent. Un père et sa fille. S’ils savaient combien de fois on a fait l’amour. Le soleil va se coucher dans pas si longtemps. Rafaël sent le besoin de couper court aux préliminaires, pas son habitude, mais j’ai pas trop la force de lui faire sentir que je l’ai fait venir pour des infos. D’ailleurs, je commence à me demander si je vais pas zapper ça. Ça fait à la fois plaisir et peur de le revoir. §

Rafaël – Bon… Alors, ton affaire ?

Ambre – Oui… Voilà, on m’a demandé de retrouver quelques infos et dossiers.

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*Linkin Park - « In the End » *

§ Je lui montre un papier sur lequel j’ai tout inscrit. Il fait de gros yeux. Oui, je sais je m’attaque à un gros poisson. §

Rafaël – Mmm, tu es sûre de toi ? C’est trop dangereux.

Ambre – Tu devrais me faire confiance…

§ Confiance… Ma parole, moi qui parle de confiance, il faut le faire. Je trahirais père et mère pour quelques sous. On finit par arriver devant une église. Je le vois lorgner sur le clocher. Pas la peine d’être médium, je devine instantanément à quoi il pense. Ironie du sort : on s’était rencontré devant une église. Je stoppe. Je viens m’asseoir sur l’une des marches qui mène à la porte. Il s’installe aussi et on regarde les humains normaux défiler devant nous, la conversation entrecoupée de rêveries sur ce que la vie aurait pu être, pour nous deux. Et on continue notre discussion, indépendamment de nos pensées qui se répondent inconsciemment. §

Ambre – T’as une idée du comment je peux atteindre la cible ? *Je sais bien que c’est risqué, mais je le ferai quand même.*

Rafaël – Pas la queue d’une… *Soit prudente alors, je veux te revoir une dernière fois avant de mourir.*

Ambre – Toi qui n’es jamais sans ressource ni idée, j’ai du mal à y croire… *Tu m’aides à faire ce coup là, ensuite on quittera Samara tous les deux et tu auras la plus belle fin de vie dont puisse rêver un mortel, puisque tu ne veux pas que je te morde….*

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*Linkin Park - « In the End » *

§ Je connais son dégoût des immortels. Ce qui m’a tenu loin de lui si longtemps, en dehors de mon fichu caractère, c’est bien la peur de le dégoûter, à cause de ce que je suis. Mais il va mourir bientôt. Je regarde sa main. Si je le mordais, là, il serait devant le fait accompli. Il m’en voudrait, au début, mais il s’y ferait, et il resterait avec moi. §

Rafaël – Bon… Si j’avais une piste, tu me donnerais quoi, en échange ? L’argent ne m’intéresse pas, plus à mon âge, je suis trop vieux pour les parties de jambes en l’air et tu n’as rien d’autre à proposer qui m’intéresse… *Je ne veux pas de ta pitié à un vieillard sénile, je suis un guerrier et je ne déserterai pas. Je mourrai au combat, plutôt.*

§ Trop vieux pour les parties de jambes en l’air ? Mmm, vu comme les nôtres étaient sportives, en effet. Il carburait à l’adrénaline alors c’était si intense que j’avais quelquefois du mal à m’en remettre. §

Ambre – Eh bien, j’aurais peut-être quelques tuyaux pour toi… Le type qui m’a commandé ces infos, il vient d’arriver à Samara… C’est une petite frappe tout droit débarquée d’Europe. Il se prend pour le nombril du vampirisme. Il s’appelle Alexander Truskinger…

Rafaël – Alex Trusk ?

Ambre – Ouais… Tu le connais ?

Rafaël – Pas personnellement, il a fait parler de lui en Allemagne et en Italie. Toujours à la limite de la légalité. On a jamais prouvé son implication dans certains mouvements terroristes, mais je suppose que la cellule européenne du comité serait très heureuse de l’avoir. Où est-ce qu’il traîne ses guêtres, ces temps-ci ?

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*Linkin Park - « In the End » *

Ambre – Mmm… Deux conditions ! La première, tu le coffres pas avant qu’il m’ait payée. La seconde… C’est quoi ta solution à mon problème ?

§ Allez, je connais Trusk de la veille et je le vends déjà pour lui livrer des informations qu’il va lui même me payer. La méthode Ambre, toujours égale à elle même. Rafaël sait que le marché n’est pas équitable, mais il accepte d’un signe de tête. §

Rafaël – J’ai pas de certitudes, mais j’ai entendu dire que le clan Craven cherche un fournisseur d’argent. Ils ont du mal avec les quotas. Je les soupçonne même de dépasser un peu.

Ambre – Et tu laisses passer ça ? Avant, tu aurais sauté sur l’occas’ de les sanctionner pour cet abus.

Rafaël – Je suis vieux, mais pas con. Le conseil nous tanne de plus en plus pour avoir des résultats. Bien sûr, on a plus de moyens, mais on a ordre de faire pression. c’est les vampires raisonnables qui trinquent. Moi je les comprends. On les harcèle et on laisse les lycans faire ce qu’ils veulent. Ils réagissent normalement à un comité qui les fait de plus en plus « chier ». Je suis pas dupe, c’est politique et c’est dégueulasse.

§ Je le connais, Rafaël. Il n’a aucune haine envers les vampires. Après toutes ces années de lutte contre eux, il en est même à les respecter profondément, comme de bons ennemis parfois. Et il a appris une chose : le vampire n’est pas l’horreur maléfique qu’on a bien voulu lui dépeindre. Quand il meurt, il a la même peur du noir de la mort, la même envie de se pisser dessus quand vient son dernier souffle. Le vampire est aussi humain que l’humain lui même, l’humain est subordonné à sa mortalité, le vampire à son besoin de sang. Mais un criminel est un criminel, vampire, lycan ou humain, et c’est ça qu’il traque. §

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*Linkin Park - « In the End » *

Rafaël – Si j’avais été plus jeune, j’aurais pris position. Mais je suis fatigué de cette lutte perpétuelle. Je passe le relais. J’espère simplement que le comité comprendra que ce sont les dissidents le problème, pas le clan. Et puis, on a pas vocation à défendre les lycans. Si les vampires veulent avoir de l’argent pour se battre contre eux, c’est pas notre problème.

§ Rafaël me regarde. Il oublie parfois que je suis lycan et que je pourrais me retrouver un jour avec une balle d’argent dans les veines. Mais je ne fais pas partie du clan de Loucian et je travaille souvent avec des vampires. D’un signe de tête, je lui signifie que ça ne fait rien, j’ai compris son point de vue. §

Rafaël – Bon, le type qui gère l’approvisionnement chez eux s’appelle Louis. C’est le fils d’un des membres du conseil, Altar, enfin tu dois déjà le connaître.

§ Mais oui, ce bon vieil Altar, comment l’oublier ? Je lui dois toujours une mort, à celui là. §

Rafaël – Tu pourras avoir son numéro facilement auprès des autres fournisseurs du clan, ils le connaissent tous.

§ Mmm, ça semble facile… Un peu trop facile… C’est que la première étape. C’est pas comme si j’avais les 300000 en poche. A l’horizon, le soleil s’enfonce dans le sol. La nuit va tomber. Peut-être que je pourrai agir dès ce soir. Je sais qui contacter §

Ambre – Je te donnerai la planque de Trusk dès que j’aurai mes infos. Le temps que tu organises la prise, je pourrai effectuer la livraison.

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*Linkin Park - « In the End » *

Rafaël – Ça m’aurait étonné.

Ambre – Tu auras Trusk, je te le garantis… Je te dois bien ça.

§ Je le fixe dans les yeux. J’ai la tête tournée vers lui, assis à côté de moi. On se regarde quelques secondes, tous les deux l’air à la fois anxieux et ridicule. On finit par sourire de la situation. §

Rafaël – Si on m’avait dit qu’un jour on en arriverait là…

Ambre – Jamais on ne l’aurait cru.

§ Je lui souris. Au loin, on entend les cris d’enfants qui sortent d’une école. Le vent souffle doucement sur nos visages. J’en frissonnerais, mais pas à cause du froid. Malgré son âge, il reste l’une de mes plus belles histoires, d’une époque où j’avais encore des attaches… Les minutes passent, les mots sont inutiles. On se fixe, simplement. La lumière du crépuscule s’amenuise doucement. Il est temps de partir. Je finit par me lever. Lui aussi. §

Ambre – Merci pour tout. On se recontacte.

Rafaël – Oui… Fais attention à toi… Le contrat que tu as pris, c’est autre chose que ces...

§ Je sais ce qu’il va dire. Je pose mon doigt sur ses lèvres pour le faire taire. Elles sont encore douces et fraîches. J’ai une irrésistible envie de les embrasser, au moins une dernière fois et je ne m’en prive pas. Je m’approche et lui donne un long baiser, langoureux. Mmm, et il disait que je n’avais rien qui l’intéresse ? Il en redemande, au point qu’il garde les yeux fermés quand je détache enfin mes lèvres. Je le fixe un instant puis lorsqu’il les ouvre, j’ai disparu. §

--> Suite dans le bar mal fâmé des mauvais quartiers

Section : Recruteur Goule

# Suite de l'appart' d'Ambre #

[Avant de monter dans la voiture pour le retour, Rafaël s’isole quelques minutes. Il doit prévenir le docteur archange, mais il faut rester très discret : mieux vaut passer le voir que le prévenir par téléphone. Mais comme d’habitude, il tombe sur la messagerie. Rien d’étonnant mais ça l’embête un peu d’en parler sur messagerie. Il se contente de dire :]

Rafaël – Monsieur Archange, ici Monsieur Rafaël, vous vous souvenez de moi ? Je me permettrai de passer demain matin à votre cabinet. J’espère que vous me pardonnerez de vous imposer ça de manière aussi brutale, mais il y a urgence et un certain besoin de discrétion. Je sais que vous êtes très pris alors si demain vous pose problème, rappelez moi. Sinon, je me pointerai à 9h00 à votre cabinet. Merci d’avance.

[Il raccroche et finit par rejoindre Lexa. Il lui en demande beaucoup depuis quelques temps. Il espère que la pression ne sera pas trop forte, alors aujourd’hui, ça sera jour de relâche pour elle, le temps d’une sortie en ville qui les détendra tous les deux.]

Rafaël – Lexa… On va prendre quelques heures de sommeil, puis je t’emmènerai en ville prendre un peu soin de toi. Tu l’as mérité, après ce qui s’est passé hier. Alors qu’est-ce que tu dirais d’une petite journée à se pomponner ?

Lexa a légérement du mal a en croire ses oreilles, il est en train de lui dire qu'elle va pouvoir en profiter durant toute une journée, elle a un peu de mal a y croire.

"Euh c'est une blague là ? Hein c'est ca ? Aprés ce qui c'est passer ce soir, vous m'offrez une journée entiére de détente ! Il est où le piége ?"

En devenant une goule, Lexa a appris a se mefier et là ca lui parait un peu trop gros ... mais bon, en même temps, elle peut se tromper.

Section : Recruteur Goule

Rafael - Ok, Lexa, tu as raison. L'endroit où je vais t'emmener aujourd'hui est assez spécial, comme un cercle d'initiés. Mais je t'ai vu réagir en mission et tu l'as mérité. Il y aura beaucoup moins d'action aujourd'hui et je pense que tu trouveras ça assez... inhabituel. Enfin, mettons nous en route. Il faut d'abord faire quelques courses. On va se ravitailler chez un fournisseur en "marchandises spéciales"...

[Rafaël lui fait un clin d'oeil et met en route la voiture et conduis jusqu'à une petite boutique en ville.]

# La boutique de Dak #